L’analyse d’Axel Botte, stratégiste chez Ostrum.
La BCE n’a pas été très active la semaine passée compte tenu du weekend de Pâques. Le spread moyen de l’investment grade contre Bund ressort à 95pb. Les dettes financières ont légèrement surperformé avec une réduction modeste de 2pb des spreads. Il y a peu de disparités sectorielles sur le marché du crédit européen : le fort rebond des actions du secteur de l’énergie (+3,9% sur 5 jours) ou des télécoms ne trouvent pas d’échos sur les spreads.
Les achats nets d’obligations au titre du CSPP représentent cependant plus de 6,4md € sur le mois de mars. La dérive du programme d’achats d’actifs favorable aux obligations privées se confirme. Il s’agit peut-être d’une politique délibérée destinée à empêcher la transmission de la volatilité des actions au crédit. Ainsi, la volatilité des indices synthétiques est restée contenue.
L’iTraxx IG se maintient sous le seuil de 60pb, à environ 15 de points de base des plus niveaux les plus serrés de 2017. Les marchés les mieux notés comme les dettes d’agences ou les covered bonds (obligations sécurisées) ne bougent pas. Les spreads sont proches de 40pb contre Bund. Le high yield se stabilise (326pb) mais l’activité reprend sur le marché primaire.
Le resserrement des spreads émergents s’est interrompu. Les tensions internationales liées ou non au protectionnisme américain (sanctions envers la Russie) ont contribué à un élargissement des primes concomitant avec la baisse des actions américaines de vendredi. Des situations spécifiques ont aussi engendré la volatilité comme la situation politique au Brésil. Le spread moyen sur la dette externe en dollars se situe sous 300pb.
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