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Le caractère "sécurisé" de ce type de papier ne doit pas empêcher d'être attentif au risque de taux prévient Marc Olivier, directeur général de Nordea AM France.

Le marché des obligations sécurisées, ou « covered bonds », est bien connu des investisseurs qui y ont couramment recours. Reste que cet univers, représentant près de 2 600 milliards d’euros d’actifs en Europe, est encore quasi systématiquement abordé avec un biais « buy and hold », limitant de facto le potentiel de valeur à celui des obligations souveraines.

Or, une gestion active des obligations sécurisées devient absolument indispensable dans le contexte obligataire actuel qui expose les portefeuilles des investisseurs à un double risque. En effet, en raison des taux d’intérêts encore très faibles le couple rendement/risque est déséquilibré, alors qu’une remontée des attentes d’inflation nourrit le risque de remontée de taux sur les maturités longues. 

Ainsi, l’enjeu est notamment de réduire autant que possible la duration des expositions aux obligations sécurisées. Aujourd’hui, une duration proche d’un an semble être idéale pour prémunir les portefeuilles face au risque de contreperformance en cas de remontée des taux d’intérêt plus brutale qu’attendue. Il devient également nécessaire de diversifier l’exposition aux obligations sécurisées, en faveur des segments offrant les spreads les plus attractifs, ainsi que le meilleur couple rendement ajusté du risque.

De ce point de vue, les obligations sécurisées émises dans les pays européens « périphériques » et scandinaves semblent être aujourd’hui les plus attrayantes. A titre d’illustration, le différentiel de taux entre l’indice Iboxx EUR Covered Bonds et les obligations souveraines allemandes, traditionnellement plus défensives, était de 58 points de base à fin janvier. Les obligations sécurisées offrent donc un niveau de risque similaire, ou moindre, que les emprunts d’Etat.

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