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Les 20 dernières années ont vu de profonds bouleversements dans le fonctionnement des marchés financiers en Europe et dans la structure des portefeuilles des investisseurs, constate Philippe Uzan, directeur des gestions Edmond de Rothschild AM.

Si le fonctionnement du marché unique reste perfectible en matière de biens et de services, la monnaie unique a pour sa part considérablement ouvert l’univers d’analyse des investisseurs domestiques du continent tant sur les actions que sur les obligations. Ceci a, dès le début du 21ème siècle, permis au marché de la dette libellée en euros d’atteindre une masse critique et d’accélérer le développement des obligations d’entreprises.

La crise financière de 2008 a encore renforcé ce mouvement de désintermédiation bancaire et assuré à la fois croissance et diversification à l’ensemble des segments de la classe d’actifs obligataire sur le Vieux Continent. Cette dernière est devenue presque aussi riche et profonde que les marchés de taux libellés en dollars sur lesquels des mutual funds actifs très importants existent depuis longtemps.

La phrase « les performances passées ne préjugent pas des performances futures » est à la fois très pertinente et partiellement fausse lorsqu’on l’applique aux marchés obligataires. Ainsi, la performance moyenne de l’indice large d’obligations BofAML EMU depuis la fin 1998 est de 4,4% alors que le taux moyen de l’indice est passé de 3,7% à 0,65%.

Il est absolument certain que la performance future moyenne au cours des 20 prochaines années sera bien inférieure ; pour égaler la performance passée, il faudrait en effet que le taux de rendement moyen du portefeuille atteigne un niveau négatif inimaginable. Bâtir une allocation stratégique en utilisant les performances historiques passées des indices obligataires n’aurait donc pas beaucoup de sens.

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