Question à Mario Petrachi, directeur de la distribution externe chez BNP Paribas AM, au sujet du fonds Parvest Disruptive Technology.
On parle beaucoup de disruption… mais comment ne pas se tromper ? Un exemple de société qui illustre bien ce qui est disruptif… et un contre-exemple ?
Un exemple emblématique, c’est Amazon. Via l’usage de l’intelligence artificielle, la société a fait croitre sa base de clients, son chiffre d’affaires et ses parts de marché. En 2016, elle est devenue le premier distributeur non-alimentaire en France.
Contre-exemple : Uber. Cette société n’a pas su profiter d’une technologie innovante pour réellement bouleverser son secteur. Elle a simplement, à notre avis, augmenté la demande totale en services de taxi.
Le digital a-t-il le monopole de la disruption ?
Non, il y a des exemples de sociétés dans le secteur de la santé qui ont développé des technologies de rupture, comme Dexcom, qui a créé des solutions pour améliorer la manière dont les diabétiques peuvent mesurer leur taux de glucose.
Ces sociétés ne sont-elles pas par essence plus volatiles en bourse ?
Pas forcément. La structure de notre portefeuille, grâce à sa diversification géographique et sectorielle, est très éloignée de celle des anciens fonds de valeurs technologiques qui ont fleuri il y a une vingtaine d’année.
Il y a des sociétés disruptives qui présentent des capitalisations boursières très élevées et des estimations de croissance de bénéfices encore très importantes. Ce type de sociétés ont des comportements plus stables dans le temps.
Quel est horizon de placement sur ce type de stratégie ?
De 5 à 10 ans. C’est donc un placement bien adapté à l’assurance vie et qui se prête bien aussi à des investissements programmés, qui permettent de lisser les points d’entrée dans le temps et donc de réduire la volatilité grâce à la dimension temporelle.
Quel est rôle d’un fonds de « rupture » dans un portefeuille ?
C’est un bon support thématique à moyen long terme pour un contrat d’assurance vie encore majoritairement investi en actions européennes ou en fonds flexibles.
Nous pensons que les fonds thématiques, qui investissent dans des entreprises qui s’assureront une croissance profitable grâce à des innovations majeures et dont la stratégie anticipera les tendances fortes de l’évolution de nos économies et de nos sociétés, créeront beaucoup de valeur pour les épargnants tout en s’affranchissant partiellement de l’évolution des indices boursiers traditionnels.