Acheter de l’immobilier comme on achète des actions ou des obligations, cela pourrait être le leitmotiv de Brickvest, une jeune plateforme d’investissement immobilier de type Club deal qui s’est lancée il y a quelques années au Royaume Uni et entend bien maintenant étendre son terrain de jeu.
A l’origine, la plateforme lancée en 2015 est destinée aux investisseurs institutionnels, Family Office et particuliers de type « high networth » (comprenez particuliers disposant d’un portefeuille financier minimum de 10 millions d’euros) avec des tickets de 50 à 75.000 euros.
Le succès est rapide : l’opérateur pleinement régulé par les autorités britanniques apporte transparence sur les investissements, accès à des biens souvent réservés aux seuls gros instit et facilité de mise en œuvre.
D’où la nouvelle initiative de la « realtech » qui en septembre dernier lance Select, une nouvelle plateforme avec un ticket d’entrée minimum à 500.000 euros pour des opérations de 5 à 300 millions d’euros. Cette seconde plateforme aligne d’ores et déjà, selon Emmanuel Lumineau, co-fondateur et président de Brickvest, une quarantaine de deals pour une montant total de 1,5 milliards de livres. Avec à la clé de l’immobilier professionnel : hôtel en Suisse, résidence étudiante au Canada ou encore une participation dans un complexe industriel en Espagne…
Sur un marché du financement hautement compétitif, Brickvest entend bien garder son avance avec des initiatives destinées à faciliter la vie des porteurs comme par exemple une place de marché secondaire.
Parallèlement, la jeune pousse élargit son gisement qui jusqu’à présent était essentiellement en Suisse, en Allemagne, au Royaume Uni et plus récemment les Etats-Unis.
Selon Emmanuel Lumineau, la société ne compterait pas de réel concurrent sur le Vieux continent alors qu’elle dispose une « licence AIFM full scope ». Outre-Atlantique, on trouve en revanche une offre qui part certains côtés s’en rapproche, Cadre, une plateforme lancée par un proche du président Trump.