La probabilité accrue d’une plus grande stabilité des taux d’intérêt aux États-Unis et la pause dans la réduction de la taille du bilan de la Fed devraient offrir un soutien aux actifs émergents en permettant aux banques centrales des pays émergents d’adopter des politiques plus accommodantes. Analyse par Andrea Iannelli, directeur des investissements obligataires chez Fidelity.
La principale interrogation est sur la capacité de la Fed à favoriser le scénario « idéal » caractérisé par un atterrissage économique ramenant la croissance à un rythme proche de sa tendance - soit une croissance ni trop vigoureuse, ni trop anémique.
L’abaissement des anticipations de croissance outre-Atlantique a généralement été favorable aux devises émergentes face au dollar, même si leur rebond, entamé au début de l’année, s’est interrompu en février.
Néanmoins, nous demeurons globalement positifs sur les devises émergentes car le dollar américain a désormais atteint son point culminant. Notre point de vue est fondé sur trois éléments : le début de la réduction des différentiels de taux de croissance et d’intérêt entre les États-Unis et le reste du monde, le creusement des déficits jumeaux aux États-Unis et la cherté du dollar pondéré par les échanges. Le dollar et les rendements réels américains ayant probablement culminé au cours de ce cycle, il faut s’attendre à des performances durablement positives sur les marchés émergents au cours des prochains mois, en particulier au sein des actifs en devise forte.
Le ralentissement de la croissance des pays émergents en 2018 était en parti dû à l’essoufflement de l’économie chinoise, sous l’effet de la faiblesse de la consommation et du ralentissement du crédit.
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