Avec Gaia Capital Partners, Sycomore souhaite « accompagner et financer les champions de la technologie ». Mais pas n’importe quelle entreprise de tech : en soutenant la société d’investissement avec Daphni, elle cherche à porter les start-ups ayant une approche responsable.
Si l’Europe peut se targuer de posséder des géants comme Spotify ou Farftech, elle n’égale pas les leaders mondiaux de la technologie que sont les Etats-Unis et la Chine. En effet, lorsque les Etats-Unis sont à l’origine de 53% du financement des start-ups, l’Europe ne dépasse pas les 10%.
Avec l’équipe de Gaia, composée d’Elina Berrebi et d’Alice Albizzati, Sycomore et Daphni (un fonds spécialisé dans le financement de startups), vont aider les entrepreneurs européens à s’illustrer face à ces géants chinois et américains.
Le fonds s’adresse aux investisseurs institutionnels, et concentrera son portefeuille sur les sociétés non cotées. Cependant, Gaia n’exclut pas les entreprises cotées en bourse, sur lesquelles la société investira de manière « opportuniste » afin d’équilibrer les risques et de garantir aux entreprises en besoin de développement un certain apport en capitaux.
Le cœur de cible de Gaia sera les entreprises ayant un « business model vertueux en matière d’ESG», affirme la porte-parole de la société d’investissement ; sans citer d’exemple...
Les gérants de Gaia ne sélectionneront pas seulement des entreprises technologiques jugées responsables, mais se fixent également un rôle éducatif auprès de sociétés ne respectant pas encore les critères ESG.
Comment s’y prendront-ils pour inciter les entreprises à devenir plus responsables ? « En leur donnant des objectifs, comme par exemple la réduction du turnover ou des impacts environnementaux », répond la porte-parole.
Mais en cas de non-respect de ces objectifs, aucune sanction n'est prévue. « L’idée est de faire progresser les entreprises, pas de les sanctionner », assure la porte-parole. Il semble donc que finalement, rien ne garantira le respect des critères ESG par les entreprises…