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Après 15 ans d’existence et près de 300 millions d’euros d’encours, la doctrine du fonds Amplegest Pricing Power (FR0010375600) demeure inchangée : les gérants de la société de gestion éponyme continuent de se concentrer sur les entreprises capables de maîtriser leur prix, s’affranchissant ainsi des cycles économiques. Respectivement gérant du fonds et analyste, Gérard Moulin et Maxime Durand font le bilan.

Le fonds ne compte toujours qu’un petit nombre de valeurs : 31, soit une de moins que l’année dernière. Gérard Moulin admet que « cela peut choquer », mais rappelle que le fonds a bâti son succès sur la sélection.

De la même manière, les critères sont « toujours les mêmes depuis 15 ans ». Pour être sélectionnées, les entreprises doivent disposer d’une forte barrière à l’entrée sur leur activité, que cela soit à travers une marque, une avancée technologique ou un savoir-faire exceptionnel.

La gestion active est au cœur du fonctionnement du fonds : en effet, en 2018, le turnover au sein du fonds s’est élevé à 117%.

Les gérants ont notamment pris le parti d’exclure 3 sociétés du fait de la faiblesse de leurs barrières à l’entrée. C’est le cas de Danone, dont ils ont jugé ces dernières insuffisantes sur le secteur des produits bios. A contrario, les gérants ont fait rentrer en portefeuille Corian il y a quelques jours, qui devient une des seules midcaps du fonds.

Du côté des performances, elles sont en net progrès. Si l’année 2018 a été difficile, le fonds ayant encaissé une performance de -11% inférieure à l’indice, la performance YTD est honorable : 23,19%, lorsque celle de l’indice s’élève à 19%.

Mais si le fonds affiche un si bon rendement, pourquoi limiter ses valeurs à l’Europe ? Gérard Moulin craint qu’élargir le gisement soit porteur de risque : « le problème de se disperser est de réussir à maintenir sur le produit cœur un niveau de performance correct », assure le gérant.