Le Smart bêta semble gagner de plus en plus les faveurs des investisseurs. Et ce n’est pas l’étude "The Emergence of a New Era in Index Investing" menée par la société indépendante CoreData pour le compte d’Invesco Powershares qui le démentira. En effet, cette étude révèle que d’ici 3 ans, il y aura probablement une progression de l’utilisation de ce placement qui pourrait atteindre jusqu’à 16% des portefeuilles contre 9% actuellement.
Un engouement qui a probablement été suscité par une gestion active qui « n’a pas brillé ces dernières années » comme ont osé l’avouer certains gérants. En cela, la gestion systématique avec un surplus « d’intelligence » semble gagner du terrain au sein des portefeuilles.
En Europe, c’est près de 69% des utilisateurs d’ETF Smart bêta qui prévoient d’augmenter leur allocation sur ce type de produit dans les 3 prochaines années.
Selon Thibaud de Cherisey, Directeur du développement ETF Europe d’Invesco PowerShares, plusieurs facteurs expliquent cet engouement « Le premier est que les stratégies de Smart Beta sont considérées comme une solution aux besoins des investisseurs en raison de leur capacité à répondre aux objectifs d'investissement. Deuxièmement, les stratégies Smart Beta peuvent être mises en œuvre dans des portefeuilles de multiples façons et peuvent soit compléter des stratégies passives et actives existantes, soit commencer à les remplacer en tant que support d'investissement alternatif. Cela ouvre une nouvelle ère pour la gestion indicielle. Enfin, les utilisateurs sont aussi promoteurs de ces stratégies, les recommandant aussi bien à leurs clients qu'à leurs pairs au sein de l'industrie »
La motivation des utilisateurs de Smart bêta est majoritairement liée aux facteurs de volatilité puis de dividende et de pondération fondamentale.
À l’inverse, les non-utilisateurs du Smart bêta sont globalement et simplement plus attirés par la gestion active et pour près de 50 % d’entre eux, ils avouent ne pas comprendre les avantages des stratégies mises en place par ce type de placement. Ce qui peut se comprendre quand on voit parfois les "règles" applicables à certains de ces outils.
Sur les 4 pays européens interrogés par cette étude (Allemagne, Royaume-Uni, Suisse et Italie) ce sont les Allemands qui sont le plus friands ce type d’investissement, suivis par les Anglais et les Suisses.
Rappelons tout de même que ce qui fait la légitimité et la robustesse d’un indice, pour beaucoup d’opérateurs, est son antériorité et dans une moindre mesure peut être sa méthodologie… C’est d’ailleurs ce qui manque à ces indices Smart bêta qui, d’une part, ne peuvent bénéficier d’une telle antériorité et qui d’autre part, pour certains, ont parfois des méthodologies complexes pour ne pas dire « mystiques ».
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SL/FL