Schubert commence à écrire sa huitième symphonie en 1822. Cette Symphonie inachevée, qui est également la première symphonie romantique, annonce un genre musical nouveau. Reprise dans des films contemporains, elle a toujours le vent en poupe 200 ans après sa composition. L'engagement est une manifestation de l'investissement durable de chaque instant. Puisse-t-il perdurer aussi longtemps que la Symphonie de Schubert.
« Inachevé » ou tout juste éclos ?
« Inachevé », peut renvoyer au temps passé, au temps restant, au temps qu'il reste pour accomplir quelque chose ou une référence à l'endroit où l’on en est aujourd'hui. D'une certaine manière, il y a aussi une pointe de « frustration ». Si l'engagement s’inscrit résolument dans le temps, il ne fait heureusement pas toujours naître un sentiment de frustration.
Au contraire même. Derrière un engagement réussi se cache un objectif commun. Un engagement réussi est un mouvement constant, complexe et organisé, le mouvement d'un groupe qui progresse de concert, à son rythme, avec toute la puissance que cet élan produit. L'engagement n'est pas frustration, il est plutôt une gamme, un élan motivant et sans fin.
L'ESG, une symphonie qui vous emporte
L'engagement n'est rien sans une analyse ESG et une évaluation correcte des risques et des opportunités ESG que les émetteurs doivent considérer ou analyser. L'engagement s'appuie sur cette évaluation et alimente en retour l'analyse ESG, formant un « cycle vertueux ».
Les avis ESG sont des choses vivantes, mouvantes. Elles ne doivent jamais être considérées comme définitives, gravées dans le marbre. Dans une optique d'engagement, les avis peuvent vivre, s'habiller de nuances supplémentaires et évoluer avec le temps. Comme pour tout avis, plus un avis ESG est éclairée, meilleure il est.
- Les événements et les tendances évoluent sans cesse. Certains ont un impact plus important sur les entreprises et devraient changer la façon dont nous évaluons les émetteurs - lorsque les fondamentaux de l'entreprise changent, les paramètres que nous utilisons pour analyser les entreprises s'adaptent.
La Covid en est un exemple parfait. La campagne que nous avons lancée en 2021 est tout à fait représentative de la façon dont l'engagement et l'évolution de l'analyse sont liés - nous avons étudié les changements que cette crise a eu sur nos relations avec les parties prenantes et les changements font désormais partie de la « nouvelle normalité » de l’activité des entreprises dans lesquelles Candriam investit.
- L'analyse Candriam est double. Nous considérons en effet depuis 25 ans que l'investissement ESG est à la fois une question de valeurs et de valeur, un moyen d'améliorer à la fois la durabilité et le rendement financier.
Ce type de progrès continu exige de l'engagement qu'il aille au-delà des échanges avec des émetteurs individuels. Nous devons absolument affiner et préciser en permanence notre vision de l'impact des choix des émetteurs sur les parties prenantes et les attentes correspondantes. Dans le cadre de nos campagnes d'engagement thématiques notamment, nous contactons de multiples parties prenantes qui sont de première importance. Les régulateurs, les fédérations industrielles, les syndicats, la société civile et les consommateurs sont quelques-unes des parties prenantes que nous avons contactées ces deux dernières années au cours de nos campagnes, notamment les services de distribution d'eau et d'électricité dans le cadre de notre rapport A Just Energy Transition, pour notre travail sur les pesticides et aussi pour le projet de collaboration que nous avons initiée l'année dernière sur les technologies de reconnaissance faciale et leur impact sur les droits de l'homme.
Un classique en devenir
L'engagement implique également de s'adapter aux stratégies d'investissement. Par exemple, la manière dont nous abordons les campagnes d'engagement avec les émetteurs privés de dette à haut rendement diffère d’un engagement axé sur la qualité des questions environnementales ou sociales. L'engagement gagne en maturité à mesure que les investisseurs se parent de nouvelles facettes.
Cette maturité croissante va de pair avec l'élargissement des objectifs de l'engagement. Il y a vingt ans, l'engagement se résumait à demander l’accès aux données ESG les plus élémentaires. Aujourd'hui, l'engagement consiste à pousser les émetteurs vers une économie à faible émission de carbone, alignée sur un objectif de réchauffement de 1,5 degré, qui fait l’objet d’un consensus scientifique.
En tant qu'investisseurs à long terme, notre rôle est de soutenir les entreprises bénéficiaires dans leur développement. Tant que nous investissons dans les actions ou les obligations d'un émetteur, c'est que nous croyons en la capacité de sa direction à relever les défis auxquels cet émetteur est confronté, tant au niveau micro que macro. En tant que gestionnaire d'actifs de conviction, nous accompagnons les entreprises dans lesquelles nous investissons dans leur parcours. Nous leur expliquons également nos attentes et discutons avec elles des problématiques importantes afin de nous assurer que la stratégie adoptée répondra à nos préoccupations tout en créant de la valeur. La campagne d'engagement sur le capital humain menée auprès des petites et moyennes entreprises en est un exemple. Elle a été adaptée aux contraintes comptables des petites entreprises et est l'occasion pour les entreprises cibles de comparer leurs pratiques à celles d'entreprises de taille équivalente. Comme nous partageons les résultats les plus détaillés avec les sociétés avec lesquelles nous dialoguons (la partie très détaillée de notre engagement que nous ne rendons pas publique), ces sociétés reçoivent à leur tour des informations utiles pour leurs stratégies.
Le prochain mouvement ne sera pas le dernier
Les récentes réglementations européennes, telles que la SFDR, ont placé l'engagement au centre de leur approche. Les régulateurs sont de plus en plus exigeants, notamment s'agissant d'établir des rapports sur les résultats de nos engagements. Bien que ces exigences soient une gageure, elles renforcent les processus de plusieurs manières. Au plus haut niveau, ces exigences mettent tous les investisseurs au défi d'améliorer la transparence et l'engagement. Au niveau de l'entreprise, ces nouvelles exigences facilitent l'implication et l'interaction des différentes équipes au sein de l'entreprise, ce que Candriam considère comme la forme d'engagement la plus fructueuse.
Si l'engagement a peut-être surtout impliqué les entreprises dans les premiers mouvements de la symphonie, ces deux dernières années, l'‘interlude’ en termes d'engagement avec les émetteurs souverains a gagné en importance. Les prochaines phases nous montreront tout ce qu'il reste à faire, notamment identifier la bonne approche et identifier des interlocuteurs en vue d'un engagement efficace et impactant.
Ensemble, écrivons notre 9e symphonie !
Sophie Deleuze -- Lead ESG Analyst, Stewardship
Pour accéder au site, cliquez ICI.
DISCLAIMER
Ce document commercial est publié pour information uniquement, il ne constitue pas une offre d'achat ou de vente d'instruments financiers, ni un conseil en investissement et ne confirme aucune transaction, sauf convention contraire expresse. Bien que Candriam sélectionne soigneusement les données et sources utilisées, des erreurs ou omissions ne peuvent pas être exclues a priori. Candriam ne peut être tenue responsable de dommages directs ou indirects résultant de l'utilisation de ce document. Les droits de propriété intellectuelle de Candriam doivent être respectés à tout moment; le contenu de ce document ne peut être reproduit sans accord écrit préalable.
Candriam recommande aux investisseurs de consulter sur son site www.candriam.com les informations clés pour l’investisseur, le prospectus et tout autre information pertinente avant d'investir dans un de ses fonds y inclue la valeur liquidative des fonds. Ces informations sont disponibles en anglais ou dans une langue nationale pour chaque pays où le fonds est autorisé à la commercialisation.