Le Comité du Label ISR, créé en 2016 par le ministère de l'Economie et des Finances, propose une refonte de son référentiel. Celle-ci, très attendue par le marché, vise à rendre le Label plus exigeant pour les sociétés de gestion, plus lisible pour les clients finaux et plus efficace pour accompagner le secteur financier dans ses transitions.
Le Label, appliqué à 1174 fonds représentant 773 milliards d'euros gérés par 195 sociétés de gestion françaises, est progressivement devenu un outil utile de la finance durable. Il a cependant fait l’objet de vives critiques ces dernières années, principalement sur le fait qu'il visait plutôt à s’assurer que les méthodologies d’analyse ESG des sociétés de gestion étaient solides, sans forcément rentrer dans le détail des choix des émetteurs investis, notamment sans prévoir de critères d’exclusions sur les secteurs sensibles, comme celui des énergies fossiles. L’actuelle version du Label était ainsi critiquée par les ONG pour son manque d’exigence forte sur le climat.
Le Comite du Label, présidé par Michèle Pappalardo, a ainsi voulu renouveler les contenus du référentiel pour intégrer les évolutions demandées par le marché. La refonte du Label ne remet pas en discussion sa structure originale et surtout sa nature généraliste, en ne se transformant pas en label vert ou climat. En revanche, le nouveau référentiel veut renforcer les critères de sélectivité, avec notamment des exclusions, et s’appuie sur la réglementation européenne pour appliquer le principe de double matérialité.
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