Fondé par l’inventeur allemand Werner von Siemens, ce conglomérat industriel coté à Francfort va fêter cette année son 175e anniversaire. Cette société emblématique de l’industrie allemande a réalisé au titre de l’exercice clos fin septembre 2021 un chiffre d’affaires de 62,3 milliards d’euros et un résultat net de 6,7 milliards. Sa capitalisation boursière est d’environ 110 milliards d’euros.
Siemens fait travailler 303 000 salariés, dont 56% dans la zone Europe/Afrique/Moyen-Orient, le reste se répartissant entre l’Asie (23%) et l’Amérique (21%). Siemens est notamment le premier employeur privé en Allemagne.
Les actifs du groupe sont diversifiés dans un grand nombre de secteurs, où il a souvent des positions de leader. Siemens est ainsi :
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N°1 dans l’industrie automatisée
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N°1 dans les machines médicales
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N°1 dans les turbines à vent
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N°3 dans les trains
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N°1 dans les turbines à gaz
Siemens a une des meilleures notes CDP en Europe depuis 2010 et a réduit de 50% ses émissions CO2 depuis 2014.
De plus, 60% de l’électricité utilisée par le groupe provient de sources renouvelables. En effet, Siemens Gamesa fournit de l’énergie propre à 90 millions de foyers.
Chaque heure, 240 000 patients dans le monde sont en contact avec un produit Siemens Healthineers
L’approche ESG de BDL Capital Management
Depuis plusieurs années, nous avons des discussions avec les dirigeants pour leur demander de mettre fin au statut de conglomérat. Selon nous, cette décentralisation aura pour conséquence de mieux responsabiliser chaque division et d’améliorer ainsi les indicateurs clés de performance et la gouvernance.
Par ailleurs, cette simplification permettra à chaque division de renforcer sa position de leader de la transition énergétique dans son secteur.
Nos récents échanges avec Siemens ont porté sur la nécessité de continuer à investir en recherche et développement, afin de maintenir ou renforcer les avantages concurrentiels existants, que ce soit dans le domaine éolien, dans le train ou dans les logiciels, et d’accompagner la transition énergétique.
En 2021, les dépenses de R&D ont effectivement augmenté de 300 millions d’euros par rapport à 2020 pour atteindre un total de 4,9 milliards d’euros.Par ailleurs, nous avons noté et nous saluons l’augmentation du poids des critères ESG dans la rémunération des dirigeants. Suite au vote de l’assemblée générale des actionnaires, en février 2020, la rémunération variable de long terme des dirigeants (Siemens Stock Awards) était déjà conditionnée, à hauteur de 20%, à trois facteurs de durabilité/ESG équipondérés : les émissions de CO2,le nombre d’heures d’apprentissage numérique par employé, et le Net Promoter Scorce (NPS).
Depuis, le poids de ces critères ESG dans l’attribution des stocks options a été relevé et représente désormais au minimum de 30%, avec un maximum de 42%. Un moyen de mieux aligner le système de rémunération à la performance de long terme de l’entreprise.
Par ailleurs, Siemens a été le premier groupe industriel majeur à s’engager, dès 2015, à devenir neutre carbone (net zero) dans sa partie opérationnelle d’ici à 2030. Pour ce faire, le groupe a pour objectif de réduire ses émissions de CO2 opérationnelles (scopes 1 et 2) de 50% entre 2019 et 2030, une démarche dont il a fait valider le sérieux par le Science Based Target Initiative (SBTi) et qui est en ligne avec l’objectif d’un réchauffement planétaire limité à 1,5 °C décidé dans l’Accord de Paris (COP21). Dès l’exercice 2021, une réduction de 36% a déjà été atteinte. La compensation de l’empreinte résiduelle sera réalisée par l’achat de certificats CO2 de haute qualité.
Mais les enjeux climatiques ne s’arrêtent pas là pour un conglomérat industriel comme Siemens, parfaitement conscient que l’essentiel de son empreinte carbone est ailleurs. En effet, selon les calculs rapport de durabilité 2021 du groupe, c’est sur le « scope 3 » aval (autrement dit l’usage fait des produits vendus par Siemens) que se concentrent 97% des émissions de gaz à effet de serre qui lui sont imputables. Siemens entend ainsi réduire de 15% ses émissions de scope 3 sur la période 2019/2030, son business ferroviaire devant jouer un rôle central dans cet objectif, notamment via le remplacement de motrices diesel par des trains propulsés à l’hydrogène vert. En ce qui concerne sa chaîne d’approvisionnement, Siemens vise une réduction de 20% des émissions d’ici 2030 et une neutralité carbone en 2050.
Sur le plan social et les ressources humaines, Siemens a aussi une politique volontariste. Le groupe s’est ainsi engagé dans la féminisation de sa direction, avec un objectif d’avoir 30% de femmes dans le top management d’ici 2025, à comparer à 18% en 2021. Ce chiffre serait ainsi mieux aligné avec la proportion de femmes dans les effectifs totaux, qui est de 27%. Le groupe vise aussi à étendre son plan d’actionnariat salarié à 100% des employés vs 155 000 employés en 2021. Enfin, le programme santé/sécurité misen plance par Siemens vise une réduction de 30% des accidents du travail sur la période 2020/2025.
Tous ces éléments contribuent à expliquer que Siemens soit reconnu comme ‘leader’ par le CDP et appartienne depuis plus de 20 ans à l’indice Dow Jones Sustainability World, qui puise dans les 2.500 premières entreprises mondiales les 10% les mieux notées sur le plan ESG.
Notre avis sur Siemens
Un leader dans l’automatisation et les logiciels industriels, les équipements électriques, les trains et les équipements de santé. Ces secteurs sont marqués par une forte demande donc de la croissance et une capacité à monter durablement les prix.
Une entreprise leader sur des segments en croissance séculaire (transition énergétique, automatisation/IoT, mobilité verte, santé)
Une progression continue des marges
Par Jean Duchein, Gérant chez BDL Capital Management
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