Édito.
À chaque année monétaire suffit sa peine. C'est, en substance, le message délivré par les banques centrales aux marchés, la semaine dernière, en laissant leurs taux inchangés tant aux États-Unis qu'en Europe. Bien que largement anticipées, ces annonces n'ont pas empêché les investisseurs d'ouvrir une nouvelle caisse de champagne boursier. Poussé par les bulles, le CAC gaulois a même signé un nouveau record historique à 7653,99 points, jeudi, en séance. Et, ce n'est pas parce que la France devrait finalement esquiver la corne de la récession cette année… Bref, le soulagement prédominait la semaine passée, animé par le sentiment que ces statu quo entérinent la fin du calvaire, du harcèlement monétaire et de l'oppression financière. Dans le brouillard inflationniste et conjoncturel qui prédomine depuis plus de deux ans, les investisseurs en sont convaincus : ils sont bien arrivés au sommet. Le fameux pivot. L'Everest des taux. Qu'importe la météo, la suite sonne le retour au camp de base. Et même à plus de 5000 mètres, on y respire toujours mieux qu'à plus de 8000 mètres.