Les petites et moyennes capitalisations, parfois négligées, attirent à nouveau l'attention des investisseurs, qui réévaluent le potentiel de cette classe d’actifs en termes de diversification des portefeuilles. Après 18 mois de sous-performance particulièrement marquée, il paraît opportun de considérer cet univers souvent sous-estimé.
Aujourd’hui sous-évaluées, les «small-caps» pourraient profiter de l’assouplissement des conditions d’accès au crédit et de la reprise des fusions-acquisitions (M&A).
Le marché des petites et moyennes capitalisations («small & mid caps») a historiquement montré des performances supérieures à celles des plus grandes capitalisations, bien que plus volatiles. Sur les 25 dernières années, elles ont affiché un rendement annualisé de 7,3% (à fin juin 2024), surpassant ainsi les indices globaux et les grandes capitalisations. Pourtant, ces entreprises ont récemment souffert, notamment depuis la fin 2022, alors que les grandes capitalisations connaissaient un rebond. Cette divergence constitue une composante intéressante: les «small caps» sont actuellement sous-évaluées par rapport aux «large caps», avec ainsi à la clé un potentiel de reprise attractif.
En effet, les «small caps» ont été particulièrement touchées par la hausse des taux d'intérêt. Leur niveau d’endettement est en général plus élevé, souvent à taux variable, et donc plus sensible aux variations des taux d’intérêt. Cependant, des signes positifs apparaissent, avec une amélioration des conditions de crédit et une baisse attendue des taux d'intérêt, ce qui, à l’avenir, pourrait alléger le coût de la dette sur les bilans des «small caps» et soutenir une meilleure performance.
En outre, ces sociétés, souvent spécialisées et intégrées dans la chaîne de valeur des grandes entreprises, sont également les premières cibles pour les fusions-acquisitions. D’après J.P. Morgan, sur les 30 dernières années, aux Etats-Unis, 96% des cibles de M&A étaient des «small & mid caps», avec des primes significatives. Nous observons, depuis le début de l'année, une reprise de l'activité de M&A, principalement aux Etats-Unis. La poursuite de cette tendance pourrait largement bénéficier aux «small & mid caps».
Les obligations convertibles constituent un moteur de performance supplémentaire
Investir dans les «small & mid caps» demande une approche active et flexible adaptée aux dynamiques spécifiques du marché, compte tenu de l’ampleur de l’univers d’investissement. A cet égard, l'équipe UBP a développé des stratégies diversifiées, incluant une expertise particulière dans les obligations convertibles. Au vu de la prépondérance des petites et moyennes entreprises parmi les convertibles, la classe d’actifs permet de construire une allocation sur ce segment du marché tout en profitant de ses avantages propres. Les obligations convertibles combinent une exposition au potentiel de hausse des actions avec le coussin offert par le plancher obligataire. Elles permettent non seulement de capter une partie de la performance des actions «small & mid caps», mais également de réduire la volatilité.
Malgré un contexte de rendement positif depuis deux ans, les performances des obligations convertibles ont parfois été décevantes en comparaison de celles des marchés actions. Cela s'explique par la concentration des performances des marchés actions sur les plus grandes capitalisations, bien moins représentées parmi les émetteurs d’obligations convertibles. Les conditions actuelles semblent prometteuses, avec un rendement positif qui mécaniquement bénéficie àla convexité (rapport positif entre le potentiel de captation de la hausse et de protection contre la baisse des marchés actions) et un potentiel d'amélioration du marché des actions sous-jacentes. Celles-ci ont ainsi enregistré un rebond de l'ordre de 10% en moyenne en 2023, et aujourd’hui, le contexte se présente favorablement.
La stratégie de gestion des convertibles se concentre sur un équilibre entre, d’une part, des entreprises au profil fondamental de qualité et, d’autre part, des sociétés à un stade de développement moins avancé. Ces dernières concernent notamment les secteurs des biotechnologies, de la technologie, mais aussi des industries traditionnelles. Une exposition diversifiée à cette typologie de sociétés est privilégiée afin de limiter l’impact de leurs risques spécifiques.
Les obligations convertibles apparaissent comme une classe d'actifs attrayante, offrant un potentiel de rendement positif, mais également d’atténuation des risques liés à la volatilité des actions. Elles ont donc toute leur place dans une allocation de portefeuille équilibrée, en particulier dans un environnement où les petites et moyennes capitalisations pourraient profiter de conditions de marché favorables.
Par Benjamin Schapiro, Directeur de la gestion convertibles et Matthieu Tournaire, Spécialiste de l’investissement en obligations convertibles à l’UBP Asset Management (France)
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