La Banque du Japon, celle d’Angleterre, la Fed, les chiffres de l’emploi américain, la politique, le Symposium de Jackson Hole… sont autant d’éléments qui ont rythmé la période estivale. Florent Wabont compile ses dernières réflexions dans un nouvel article.
La transmission de la politique monétaire à l’économie réelle est comparable à l’effet du soleil sur la peau. L’intensité des rayons se fait ressentir à partir d’un certain niveau d’indice UV | un certain niveau de taux d’intérêt (au-delà du théorique taux neutre par exemple) pour l’économie. La rougeur ou le teint hâlé s’installe à mesure de l’exposition au soleil et en fonction des protections appliquées (crème…) | en fonction de la situation initiale d’une économie, de ses caractéristiques intrinsèques (taux d’endettement des ménages et des entreprises, propension à l’utilisation des taux fixes…) et du soutien budgétaire concomitant.
Les travaux académiques insistent sur l’aspect « long et variable » du délai de transmission de la politique monétaire. Théoriquement, 18 à 24 mois sont nécessaires afin d’observer l’incidence maximale des hausses de taux.
Les différentes hypothèses et les méthodes employées donnent cependant des résultats « variables » là aussi…
Près de 30 mois se sont écoulés depuis la 1ère hausse de taux de la Fed et le Symposium de Jackson Hole*, intitulé cette année : « Réévaluer l’efficacité de la transmission de la politique monétaire ». Parmi les papiers présentés, nous retiendrons les résultats obtenus par Benigno & Eggertsson. Dans un cadre théorique combinant la courbe de Beveridge** et celle de Phillips***, les auteurs illustrent la singularité du cycle macroéconomique que nous vivons depuis la pandémie et définissent un seuil de taux de chômage à ne pas dépasser (~4,4 %), au risque d’entraîner une dégradation prononcée du marché de l’emploi américain. Les investisseurs se sont quant à eux appesantis sur le discours de Jerome Powell, qui a implicitement confirmé l’imminence d’une première baisse de taux. Il est toutefois resté flou s’agissant de l’ampleur de ce mouvement, en indi- quant notamment que la Fed ne tolérerait aucune dégradation supplémentaire du marché du travail. La tournure prise par les événements conforte notre scéna- rio (inchangé depuis des mois), à savoir celui d’un ajustement de politique monétaire accompagnant la baisse de l’inflation et motivé par une moindre vigueur de l’emploi.
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Par Florent Wabont, Economiste chez Ecofi
Source : Ecofi, au 02 septembre 2024
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