Les inquiétudes concernant l'élection présidentielle dépassent les craintes liées à l'inflation et aux taux d'intérêt.
Janus Henderson Investors dévoile les résultats de son Enquête 2024 auprès des investisseurs américains : Insights for a Brighter Future, qui révèlent que l'incertitude entourant la prochaine élection présidentielle, la toile de fond économique et l'environnement de taux d'intérêt incite certains investisseurs à réduire le risque de leur portefeuille. Ainsi, seuls 42 % des investisseurs interrogés sont très satisfaits de leur situation financière actuelle, contre 48 % il y a un an, et deux investisseurs sur trois (67 %) estiment que le coût de la vie augmente plus vite que leurs revenus.
« Dans des périodes comme celle-ci, tous les investisseurs devraient garder à l'esprit que les changements apportés à un portefeuille dans le but d'éviter la volatilité à court terme peuvent souvent compromettre les objectifs à long terme », déclare Matt Sommer, Head of Specialist Consulting Group chez Janus Henderson Investors. « Le rythme des nouvelles est effréné et les gros titres peuvent être inquiétants, mais les actions américaines sont restées remarquablement résistantes face à des niveaux élevés d'incertitude. »
L'élection présidentielle est plus préoccupante que l'inflation et les taux d'intérêt
Une année électorale tumultueuse pèse clairement sur l'esprit des investisseurs : 78 % des sondés s'inquiètent de l'impact de l'élection présidentielle sur leur situation financière au cours des 12 prochains mois. De fait, les répondants sont plus nombreux à s'inquiéter de l'élection que de l'inflation persistante (70 %), des taux d'intérêt élevés (57 %), des mauvaises performances du marché boursier (57 %) ou d'une récession potentielle (55 %).
À plus long terme (10 prochaines années), les préoccupations des investisseurs sont liées à des questions plus larges, systémiques, nationales et mondiales :
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L'impact à long terme de la discorde politique croissante aux États-Unis (77%)
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L'augmentation du coût des soins de santé (67%)
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La dette nationale (66%)
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Les relations entre les États-Unis et la Chine (64 %)
Les investisseurs réduisent leur exposition aux actions
Au cours des 12 derniers mois, 33 % des répondants à l'enquête ont transféré des actifs des actions vers des liquidités ou des investissements à revenu fixe, et presque autant d'investisseurs (32 %) déclarent qu'ils prévoient de transférer des actifs des actions vers des liquidités ou des investissements à revenu fixe au cours des 12 prochains mois. Les principales raisons pour lesquelles ils ont délaissé ou envisagent de délaisser les actions sont la hausse des taux d'intérêt, une recommandation de leur conseiller et le fait qu'ils se sentent plus en sécurité avec des liquidités ou des titres à revenu fixe.
Si près de la moitié des personnes interrogées (54 %) déclarent se préparer à une récession, ce chiffre est en baisse par rapport aux 65 % enregistrés en 2023.
La gestion active reste très demandée
Dans un contexte d'incertitude accrue, 43 % des investisseurs détenant des fonds communs de placement ou des ETF déclarent préférer une combinaison égale de fonds actifs et passifs dans leur portefeuille, 26 % privilégient les gestionnaires actifs, 18 % les gestionnaires passifs, 10 % n'ont pas de préférence et 3 % ne sont pas sûrs de leur choix.
Les secteurs qui, selon les investisseurs, représentent les meilleures opportunités d'investissement au cours des prochaines années sont la technologie (73 %), la santé/biotechnologie (62 %) et l'immobilier (38 %).
Le risque de fraude liée à l'IA est une menace avérée ; les conseillers financiers peuvent apporter leur aide
Près de trois investisseurs sur quatre (73 %) pensent que l'IA augmente considérablement le risque d'exploitation financière, et 56 % sont très ou assez préoccupés par le fait qu'eux-mêmes ou un proche pourraient être victimes d'une exploitation financière. Les milléniaux (66 %) et les individus de la génération X (63 %) sont plus susceptibles d'être préoccupés par la fraude financière que les baby-boomers (48 %) ou les membres de la génération silencieuse (43 %)1.
Toutes générations confondues, 45 % des investisseurs qui font appel à un conseiller financier déclarent que celui-ci leur a déjà fourni des ressources pour les aider à éviter la fraude financière, 29 % aimeraient que leur conseiller leur fournisse ces ressources et les 26 % restants déclarent ne pas être intéressés par ces ressources.
Le sentiment à l'égard de l'IA n'est pas entièrement négatif. Parmi les personnes qui ont recours à un conseiller financier ou qui envisagent d'en embaucher un au cours des deux prochaines années, la majorité d'entre elles sont favorables ou neutres à l'idée que leur conseiller utilise l'IA pour créer du contenu éducatif (85 %) ou pour effectuer des tâches administratives (83 %). Cependant, plus d'un tiers (36 %) s'opposerait à ce que leur conseiller utilise l'IA pour faire des recommandations d'investissement, et un nombre encore plus important (44 %) serait dérangé s'il apprenait que leur conseiller utilise l'IA pour répondre à leurs textes ou à leurs courriels.
La satisfaction à l'égard des conseillers financiers monte en flèche
Parmi les investisseurs qui travaillent avec un conseiller financier, 67 % sont très satisfaits et 31 % sont plutôt satisfaits de leur relation. Notamment, lorsque les conseillers répondent aux besoins émotionnels, la satisfaction des clients s'améliore, les facteurs associés à des niveaux de satisfaction plus élevés étant les suivants :
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Le conseiller me rassure en me montrant que je suis sur la bonne voie pour atteindre mes objectifs (cité par 79 % des personnes « très satisfaites »).
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Il se préoccupe de moi en tant que personne, au-delà de ma situation financière (72%)
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Il m'apporte une éducation financière (65%)
Près de la moitié des investisseurs conseillés (42 %) déclarent que leur conseiller est âgé de 50 ans ou plus, et au sein de ce groupe, 42 % déclarent que leur conseiller a abordé le sujet de la planification de la succession, 25 % ne connaissent pas les plans de leur conseiller mais seraient intéressés d'en savoir plus, et les 32 % restants ne voient pas la nécessité d'aborder ce sujet.
« Les conseillers financiers axés sur la croissance devraient considérer les défis auxquels sont confrontés les investisseurs en cette période d'incertitude accrue comme une opportunité de renforcer leur proposition de valeur », ajoute M. Sommer. « Il est clair que les taux de satisfaction des clients sont très élevés parmi les investisseurs conseillés, mais comme de nombreux conseillers approchent de la retraite, ceux qui sont capables d'instaurer la confiance et de se différencier en offrant une meilleure expérience à leurs clients seront récompensés. »
Pour télécharger le Rapport 2024 Investor Survey de Janus Henderson Investors : Insights for a Brighter Future, cliquez ICI.
À propos de l'enquête
L'enquête 2024 de Janus Henderson Investors : Insights for a Brighter Future a été menée par 8 Acre Perspective auprès de 1 000 investisseurs à l'échelle des Etats-Unis, disposant de 250 000 $ ou plus d'actifs investissables. L'enquête a été menée d'avril à mai 2024.
Note de bas de page
1Millennials (nés entre 1980 et 1995), Génération X (nés entre 1964 et 1979), Baby Boomers (nés entre 1945 et 1963), Génération silencieuse (nés entre 1925 et 1944)
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