Le changement de modèle économique fondé jusqu’alors sur la quête d’une croissance infinie dans un environnement de taux bas, voire négatifs, où l’efficience et l’optimisation primaient, vers un modèle plus local où la résilience devient essentielle, ouvre la voie à des changements radicaux dans nos économies et notre façon d’investir.
Dans notre précédente édition parue en septembre 2023, nous avions exprimé notre conviction que ce changement de paradigme entrainerait quatre conséquences majeures, déterminantes pour l’année 2024:
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La création de valeur centrée sur la résilience, au détriment de l’efficience;
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Le désalignement d’intérêts entre les banques centrales et les gouvernements;
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La hausse du coût du capital et des liquidités;
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Des primes de risques structurellement plus élevées.
Quel regard porter sur nos projections de l’époque ? Les mois passés nous ont-ils donné raison ? Alors que s’esquisse la fin de l’année 2024, nous commencerons cette édition par un retour sur ces quatre points.
Nous aborderons par la suite ce que nous pensons être les thèmes à surveiller en 2025, à savoir :
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La forte augmentation du poids des États dans l’économie ;
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La forte hausse des dépenses d’investissement dans le monde ;
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La poursuite de la démondialisation vers un monde multipolaire avec la zone indopacifique émergeant comme principal moteur de croissance.
À ces thèmes majeurs s’ajoute une quatrième thématique que nul ne peut ignorer : l’Intelligence Artificielle (IA). En effet, les valorisations actuelles sont justifiées par les espoirs de baisse de taux et la conviction des investisseurs que l’Intelligence Artificielle ouvrait une nouvelle ère de croissance forte. Après avoir abordé le sujet des taux dans notre précédente édition, nous analysons cette année les impacts de l’IA sur nos économies, avec toute la modestie nécessaire face aux incertitudes entourant cette technologie. L’euphorie liée à l’innovation technologique fait souvent oublier que la notion de retour sur investissement dépend à la fois du rendement de l’investissement engagé et de son coût initial.
Enfin, nous mettrons en lumière les opportunités d’investissement que ces évolutions font émerger et qui seront, à long-terme, à l’origine de la génération des performances futures.
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Par Thomas Friedberger, Directeur général adjoint et Co-CIO de Tikehau Capital