Les Etats-Unis nous avaient habitués à mieux. Et la zone euro à pire. Bref les tendances se sont inversées comme en témoigne cette analyse de Philippe Waechter, directeur des recherches économiques chez NAM.
On pourrait aujourd’hui parler du paradoxe américain. En effet, alors que le taux de chômage aux Etats-Unis est faible, l’économie américaine manque d’impulsion. Il n’y a, par ailleurs, aucune politique économique de mise en place pour l’heure. S’ajoute à cela, une procédure d’impeachment du président Trump, qui est toujours possible, selon le spécialiste.
En somme, « Le risque est américain. Le manque d'impulsion endogène forte et l'absence de politique économique sont des sources d'incertitude ».
En zone euro, pas de surprise. La croissance est robuste, signale l’expert. D’ailleurs « depuis 2013, le rythme annualisé de progression de l'activité est de 1.65% et tous les pays de la zone, à l'exception de la Grèce, y participent. »
La France quant à elle profite de la dynamique de la croissance de la zone euro. Pour autant elle est un peu à la traine, en raison notamment du marché du travail. Philippe Waechter relève que « le volume d'heures travaillées a franchement augmenté chez nos partenaires alors que ce n'est pas franchement le cas en France ! ». Et d’ailleurs, l’objectif pour le nouveau président est de « caler l'économie française sur une dynamique d'emploi plus robuste afin de créer un profil de croissance plus fort », ces prochaines années.
EF/FL