Nouvelle étape pour le Groupe Crystal avec 2 opérations annoncées simultanément hier. L’opérateur, à l’origine CGP qui s’était rapidement développé hors France métropolitaine, reprend Expert & Finance.
On se souvient qu’une première opération de croissance externe lui avait permis en 2010 de mettre la main sur l’Union Financière Georges V devenue depuis Crystal Partenaires. Aujourd’hui le groupe élargit son terrain de jeu avec Expert & Finance qui lui permet de compléter son dispositif en lui donnant accès à quelque 490 experts comptables.
Une opération qui « s’est payée le juste prix » indique Bruno Narchal, président de Groupe Crystal, qui ne souhaite donner de détail sur le montant de la transaction. Cette dernière porte sur l’ensemble des titres détenus par Generali, soit 97% du capital.
Une chose est sûre, « beaucoup de gens étaient intéressés ». C’est que la profession du chiffre pourrait bien être le nouvel El Dorado de la gestion de patrimoine. Ces professionnels sont un accès privilégié à leurs clients avec une connaissance exhaustive, si ce n’est fine, de leur situation patrimoniale. D’ailleurs les 2 syndicats professionnels ne s’y sont pas trompés, ils ont chacun mis en place une formation dédiée (voir notre article Formation en gestion de patrimoine : ça bouge).
Deuxième opération annoncée hier : l’ouverture du capital de Groupe Crystal au groupe OFI, filiale commune de Macif et Matmut. Là encore, le montant de la transaction n’est pas dévoilé ; après augmentation de capital, le groupe OFI détient 34% du distributeur.
L’intérêt d’avoir une structure telle qu’OFI au capital ? L’apport de cash bien sûr, bien utile pour le financement de la première opération. « Et il nous paraissait important d’être accompagné dans notre développement » indique Bruno Narchal.
Ofi AM sera-t-il un fournisseur comme un autre, ou plus qu’une autre ? « Plus qu’un autre », comme ce fut le cas de la Française, entrée au capital en 2012.
Nouvel horizon pour Groupe Crystal : doubler la taille des encours gérés, actuellement 2,5 milliards d’euros, d’ici 5 ans. Un pari assez volontariste mais tenable.
EF/FL