Le consensus s’accorde sur le retour à opérer vers les actions européennes. Mais concrètement, que devons-nous attendre des entreprises européennes ?
Jeroen Knol, gérant actions européennes chez BNP Paribas AM, indique dans sa dernière analyse que « la rentabilité des entreprises européennes stagnent encore à un point bas ».
Et fort heureusement, cette faible rentabilité (bien inférieure aux moyennes historiques, cf. graphique ci-dessous) n’est pas figée dans le marbre : la reprise est lente, certes mais elle est la résultante de la grave crise de 2008/2009.
Comme l’explique le spécialiste, les valeurs européennes disposent d’un beau potentiel haussier : « de nombreuses économies émergentes relèvent elles aussi la tête, et leur reprise se reflète dans les ventes et les bénéfices de nombreuses grandes capitalisations européennes ».
En somme, si l’embellie en termes de croissance perdure « l’Europe devrait connaitre un redressement perenne de ses bénéfices », précise Jeroen Knol.
Et les actions françaises ? Pour Benjamin Philippe, gérant chez Degroof Petercam Gestion, c’est le moment d’investir dans des entreprises françaises.
En effet, les mesures fiscales proposées par Emmanuel Macron (baisse de l’IS ou bien encore l’allégement des charges salariales) devraient bénéficier aux valeurs françaises : « celles-ci ont assaini leurs bilans depuis la crise financière de 2008-2009 et profité en partie de la faiblesse des taux d’intérêt pour investir », précise Benjamin Philippe.
Quant aux secteurs à privilégier, le gérant met l’accent sur les valeurs financières telles qu’Axa ou bien Société Générale puisqu’une hausse des taux leur sera profitable. Le secteur des Télécom aura également la préférence de l’expert.
De façon générale, les entreprises ayant une masse salariale importante profiteront des mesures du président Macron : « les secteurs de la distribution (Carrefour) ou de la construction/concessions (Eiffage, Vinci) sont à privilégier », conclut Benjamin Philippe.
EF/YK