On l’entend partout, l’Europe est à nouveau le terrain de jeu prisé par les investisseurs. Tous les feux sont au vert sur le Vieux continent, et Natixis AM livre une étude opportune concernant les small caps de la zone euro.
Elles seraient les principaux vecteurs d’innovation et de croissance remarque la maison. On note surtout une densité de présence dans le domaine du digital. NAM relève par exemple que les entreprises n’ayant pas investi en R&D auraient davantage de difficultés à profiter des tendances favorables actuelles.
Ensuite, les small caps du Vieux continent présenteraient une « surperformance structurelle ». L’indice MSCI Europe small caps surperforme par exemple de plus de 5% l’indice MSCI Europe depuis 2001.
En effet, les PME afficheraient deux facteurs les différenciants. D’une part, un taux de croissance supérieur à celui des grandes entreprises à niveau de profit égal. Cela s’expliquerait par le caractère intrinsèque d’une PME qui tient à sa faculté d’adaptation et « un management qui dispose de plus de flexibilité ». D’autre part, leur surperformance boursière tiendrait à leur profil privilégié pour des opérations de M&A, en effet « les opérations réussies entre grandes entreprises » seraient « rares».
Toutefois, se pose la question du risque[1]. Pour Yves Maillot, directeur actions européennes, « le fait d’investir en petites capitalisations n’a de vrai sens que pour une période significativement longue (5 ans et plus), et qu’à long terme, la notion de risque mesurée par la volatilité perd progressivement son sens ». Ainsi, il faut davantage se porter sur les problématiques liées à la liquidité, par essence moindre dans l’univers des small caps[2].
Enfin, le manque de couverture du marché conduirait à une « inefficience de valorisation » qui serait une source d’opportunité.
Face aux large et mega cap, on retient finalement des profits équivalents pour des perspectives intéressantes. Une prise de risque rémunératrice ou simplement opportune ?
YK/EF
Voir aussi
[1] Perçu comme plus élevé que celui lié à l’investissement dans les grandes compagnies.
[2] Une période d’investissement longue permettrait de résorber les risques liés à la liquidité.