C’est la question que se pose Jean Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions chez OFI AM dans sa dernière analyse.
En effet, à l’heure où tous les signaux sont au vert sur le vieux continent, a fortiori depuis l’élection d’Emmanuel Macron, on peut se demander si l’inertie (temporaire ?) du président américain ne viendra pas paralyser la bonne dynamique que connait la zone euro.
On le constate depuis quelques semaines déjà, les investisseurs qui étaient sous pondérés en euro reviennent sur la zone en raison de la valorisation des actions européennes (encore attractive au regard des actions américaines) et de leur potentiel de rendement.
Pour autant, l’analyste incite à la prudence : « les valorisations des actions américaines sont élevées et la dynamique macroéconomique s’estompe, ce qui pourrait se répercuter sur les estimations de bénéfices attendues. (…) Il y a un risque de dégradation si les mesures promises par Donald Trump ne se réalisent pas, notamment la baisse de l’impôt sur les sociétés… »
Jean Marie Mercadal en profite pour faire un rappel historique : lors des périodes de surperformance des actions européennes sur les actions américaines, ces dernières continuaient à monter, même sensiblement, ou stagnaient. En revanche, « lors des fortes corrections à Wall Street, les actions européennes ne résistent pas, voire amplifient la baisse ».
Sur les taux, Ofi AM mise sur les obligations indexées car elles « permettent de couvrir un scénario de hausse des taux et de reflation qui ne nous semble pas devoir être complètement abandonné ». De la même façon, Ofi préfère les obligations convertibles européennes et les obligations émergentes.
Une image valant toujours mieux qu’un long discours, voici les convictions d’allocation de la maison arrêtées au 28 juin dernier :
EF/FL