Alors que l’AMF la semaine dernière attirait l’attention sur un risque de bulle dans l’immobilier (voir notre article), pour Olivier Grenon-Andrieu, président d’Equance, société de Conseil en Gestion Privée Internationale, il n’y a « pas de bulle en vue sur les SCPI tant que les taux stagnent ». Extraits :
« Le marché des SCPI de rendement vient ainsi de franchir la barre symbolique des 40 milliards d’euros de capitalisation, et la brusque accélération de la collecte commence à inquiéter un certain nombre d’acteurs.
Une inquiétude qu’il convient de relativiser. Le stock existant de SCPI est considérable et bénéficie d’un long historique sans avoir présenté de défaut de règlement ou de liquidité majeur.
[…]
Des tensions d’ajustements entre l’offre et la demande sur le marché des SCPI pourraient venir justifier les craintes liées à la vigueur de la collecte sur cet instrument.
Dans les faits, les loyers privés ont fortement baissé sur Paris et malgré cela, les plus importants gérants de SCPI de la Place ont revalorisé les parts de leurs instruments (…).
Cela témoigne de leur confiance dans la robustesse des sous-jacents que sont le bail et les loyers commerciaux associés. Le prix de la part est un indicateur essentiel de l'état de santé des SCPI puisqu'il reflète, entre autres, la capacité de la société de gestion à gérer son patrimoine immobilier.
[…]
Cette revalorisation (…) est aussi à l’image de l’aptitude du gestionnaire à effectuer des arbitrages (…).
Elle est donc également un bon indicateur de la fluidité de l’offre et de la demande sur le marché. (…) Dans 90 % des cas, aucune part n’est en attente de cession.
Le seul véritable risque à considérer selon les professionnels de la pierre-papier serait une brusque remontée des taux qui reviendrait concurrencer les rendements offerts par les SCPI.
Les investisseurs pourraient alors se détourner de la pierre-papier pour retourner sur les taux longs dans des supports purement financiers. Pour autant la mutualisation du portefeuille de baux commerciaux dans le temps permettrait aussi de s’adapter à la courbe des taux à son échéance ».
Pour lire l’analyse en intégralité, cliquez ICI.
EF/FL