Philippe Uzan, directeur des gestions chez Edmond De Rothschild AM présentait hier les stratégies d’investissement de la maison pour la seconde partie de l’année dans un contexte, désormais acté de tous, de reprise de la croissance mondiale.
A l’instar de ses confères, ce sont les actions de la zone euro qui seront privilégiées. A la question « ne sont-elles pas trop chères ?», Philippe Uzan répond « on peut payer cher à condition qu’il y ait des bénéfices ». D’ailleurs pour la première fois depuis 2010, les prévisions de croissance des bénéfices sont révisées à la hausse : 92% des révisions positives des bénéfices se situent en Europe. Il y a donc là une « vraie dynamique de croissance bénéficiaire », indique le gérant.
Qui plus est, elles restent attractives au regard de leurs consœurs américaines ou bien d’autres classes d’actifs, particulièrement obligataires ou certains actifs immobiliers.
Les risques ? Il faut conserver un point de vigilance sur les élections italiennes et autrichiennes qui pourraient ponctuellement venir nourrir les doutes fin 2017 et début 2018.
Cela étant, Philippe Uzan prévient que la seconde moitié de 2017 sera avant tout dominé par les banques centrales. Le véritable risque serait une erreur de politique monétaire.
Sur la partie obligataire, la maison préfère les subordonnées financières puisque ce contexte de hausse des taux profitera nécessairement aux banques. En revanche cette « classe d’actifs demande de la précision dans le choix des émetteurs dans la mesure où le taux de recouvrement est faible en cas de défaut », indique Philippe Uzan.
EF/FL