Les équipes de recherches économiques de Schroders s’interrogent : les investisseurs ne sont-ils pas excessivement confiants. La question paraît légitime au regard des niveaux bas de volatilité observés, comme en témoigne « l’indice de la peur », le VIX du CBOE (Chicago Board Options Exchange).
Pour Keith Wade, Azad Zangana et Craig Botham, économistes chez Schroders, ces points bas de volatilité s’expliquent par l’atténuation de différents facteurs anxiogènes tenant au durcissement de la politique monétaire de la Fed, à la politique menée en Chine et au niveau des cours du pétrole. Ajoutons à cela l’éloignement d’un mouvement populiste en Europe et il devient, de facto, difficile de ne pas être optimiste !
Cela étant, les économistes alertent sur les facteurs qui pourraient amener un nouveau vent de volatilité sur les marchés : « le prochain choc (…) pourrait être géopolitique, car les risques politiques augmentent en Asie même s’ils ont diminué en Europe ».
Autre crainte soulevée par les économistes : les taux d’intérêt américains, « sachant que le marché semble sous-estimer leur risque de hausse. Actuellement, le marché intègre seulement un voire deux relèvements supplémentaires des taux à fin 2018 ».
Quoi qu’il en soit, dès lors que la croissance se poursuit et que l’inflation reste faible les actions pourraient conserver leur beau parcours, concluent les experts.
Un excès de confiance qui parait justifié tant que nous sommes dans le meilleur des deux mondes…
EF/FL