C’est la conclusion à laquelle on arrive en lisant un article très documenté récemment publié sur le site d’information spécialisé Compta-Online : « Les experts-comptables doivent-ils craindre l'intelligence artificielle ? ». On y apprend, entre autres, que l’intelligence artificielle est en train de modifier en profondeur le métier.
S’il y a bien un domaine où il possible de processer de manière massive, c’est celui du chiffre. Certes il demeurera encore longtemps un niveau d’intervention à base d’intelligence humaine, en matière d’interprétation, de choix, d’optimisation… Tout ce qui relève du talent, de la créativité, de l’intelligence au sens noble du terme reste pour le moment l’apanage de l’homme.
Mais pour le reste ? Il y a belle lurette que saisie, rapprochements, consolidation, validation… sont réalisés par un robot.
Cela a plusieurs conséquences pour la profession. D’abord l’offre de services, ainsi que la grille tarifaire, vont très sensiblement évoluer : là où il y a une faible valeur ajoutée on assiste à une robotisation avec une baisse des prix, la valeur se déplaçant sur toute la partie interprétative et conseil.
Ensuite pour compenser la perte de chiffre d’affaires, les cabinets vont enrichir leur offre de services. Et parmi les services qu’un expert-comptable peut apporter à un client qu’il connait bien, avec lequel il a établi une relation de confiance forte, dont il a une connaissance fine du patrimoine et de ses flux… c’est précisément du conseil patrimonial.
D’où le fait que la profession, comme nous le soulignions l’année dernière dans l’article «Formation en gestion de patrimoine : ça bouge ! », a vu ses 2 syndicats professionnels signer l’un et l’autre un partenariat afin de mettre en place des formations en matière de gestion de patrimoine pour leurs adhérents.
Avec, selon les chiffres publiés par l’Ordre des experts-comptables 20.000 experts (et au total 130.000 salariés), il est clair que l’on va assister à un « big bang » dans le monde du conseil.
FL/EF