« Chercher de la valeur », tel est l’intitulé du dernier baromètre publié par la maison Pictet AM ce mois-ci.
Il y encore peu, le gérant en quête de rendement avait tendance à surpondérer les actions, qu’elles soient tantôt américaines, tantôt européennes, tantôt émergentes. Or, la donne évolue quelque peu et de nouveaux paramètres sont à prendre en considération.
Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet analyse un ralentissement de la croissance mondiale depuis la fin du premier trimestre : « bien qu’une détérioration sensible des conditions économiques ne soit pas vraiment à craindre à moyen terme, une amélioration n'est guère plus probable », note-t-il.
Quant aux actions, après l’euphorie du 1er semestre, force est de constater que les actions mondiales décélèrent : la classe d’actifs « n’a gagné que 4% en monnaie locale sur les trois derniers mois ». En somme, on se retrouve avec une croissance plus molle et des actions onéreuses…
Sur la partie obligataire, les obligations du Trésor américain seront préférées à leurs consœurs européennes. En effet, la FED se doit d’être prudente dans son resserrement de politique monétaire compte tenu du fléchissement des statistiques économiques aux États-Unis. A contrario, la BCE pourrait se montrer plus agressive dans la normalisation de sa politique et créé, en cela, la surprise.
De la même façon, Pictet mise sur l’Investment Grade et le High Yield américains au détriment du corporate européen.
Bref, « la conjonction d’un ralentissement de la croissance, d'une modération des mesures de relance et de valorisations généreuses nous conduit à rester neutres sur les actions et à garder notre sous-pondération des obligations. » conclut Frédéric Rollin.
EF/FL