Une analyse intéressante des enjeux stratégique américains par Mark Haefele, directeur des investissements, dans la dernière lettre UBS House View de la maison suisse.
Au début des années 1950, les services de securité des Etats-Unis s'interrogeaient sur la manière de préserver leur «actif périssable », à savoir la supériorité nucléaire de l'Amérique, envisageant même une frappe préventive contre l'Union soviétique avant que celle-ci ne mette au point une bombe à hydrogène.
Sept décennies plus tard, l'administration Trump cherche le moyen de conserver un autre actif périssable - la taille économique et l'influence géopolitique relatives de l'Amérique - face à la montée en puissance de la Chine, dont l'économie devrait dépasser celle des Etats-Unis au cours des vingt prochaines années, et qui, à certains égards, a déjà pris les devants.
Des documents de l'administration Trump révèlent que la Chine est perçue comme œuvrant à « bâtir un monde à l'oppose des valeurs et des intérêts américains.a prendre la place des Etats-Unis dans la région Indo-Pacifique, à étendre l'emprise de son modèle économique dirigiste et a réorganiser la région en sa faveur». Nous pensons qu'une partie de la récente faiblesse des marchés asiatiques tient au fait que les investisseurs ont commencé à intégrer l'idée que le conflit entre les Etats-Unis et la Chine ne sera pas réglé par un accord avant les élections de mi-mandat.
De son côté, la Chine est pressée par le temps. Après deux décennies de croissance impressionnante, Beijing tente de rééquilibrer son économie, de développer les industries de la prochaine génération et de réduire le ratio dette/PIB, tout cela avant la prochaine récession mondiale.
Comme on l'a vu à maintes reprises ces dernières années, la montée des risques géo- politiques ne pénalise pas nécessairement les marchés mondiaux. Le fait est cependant que si la Chine gère bien sa transition économique depuis 2015-2016, la pression exercée par les Etats-Unis complique la donne.
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