L’annonce d’une trêve dans la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine était finalement trop belle pour être vraie. Habitués aux frasques diplomatiques de Donald Trump, les marchés semblaient pourtant y croire lundi en saluant l’accord conclu entre les deux pays. Les planètes étaient alors alignées. Analyse faite par Charles-Henri Kerkhove, directeur allocation d'actifs chez Fidelity.
Mais c’était sans compter sur l'irrésistible tentation du chaos qui anime le président américain. À coups de tweets compulsifs, celui-ci semait deux jours plus tard le doute sur la solidité de la trêve. Et comme cela ne suffisait pas, celle-ci allait être de nouveau fragilisée après l’arrestation à Vancouver de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei- à la demande des États-Unis. Le motif ? Des soupçons de violation des sanctions américaines contre l’Iran...
Pour torpiller un accord de paix commerciale, on ne s’y serait pas mieux pris ! Plus que le brusque regain d’aversion au risque, l’ampleur de la chute des indices est à la hauteur de la déception des investisseurs dépités d’avoir été les dindons de la farce en croyant qu’un miracle était finalement possible.
Cet épisode témoigne surtout de l’omniprésence du facteur politique dans l’orientation actuelle des marchés. Un phénomène d’autant plus périlleux que son principal animateur est aussi exubérant que versatile. Malheureusement, le support macro-économique semble inexistant et n’est donc pas en mesure de faire contrepoids.
S’ils se portent plutôt bien aux États-Unis-comme en a encore témoigné l’ISM la semaine passée, les fondamentaux économiques ne sont pas de nature à soulever l’optimisme des investisseurs. D’autant plus après la décision de l’Opep et ses partenaires de réduire leur production de 1, 2 million de barils/jour, ce qui va structurellement se traduire par un rebond des cours du pétrole.
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