Nous avons rencontré Hélène Linard, Fondatrice et directrice de LGP, experte reconnue en gestion du patrimoine.
1) Quel est votre parcours ?
Sciences-Po Toulouse spécialisation finances puis Toulouse Business School, Mastere Gestion de Patrimoine. Ma première expérience : banquier privé chez HSBC.
2) Votre cabinet aujourd’hui ?
Linard Gestion Privée a été créé il y a 10 ans, avec pour socle une clientèle très haut de gamme, de chefs d'entreprise principalement. 90% de mon activité est du placement financier. En 2015, une croissance externe a doublé les encours. Une autre opération d’acquisition a eu lieu il y a 1 mois. Ce mélange de croissance organique et externe permet d'avoir une stabilité et pérennité, une taille critique aussi. Par ailleurs, je fais partie avec joie de l'association La Boétie Patrimoine. Ce réseau qui regroupe 21 cabinets à Paris et en région représente plus de 4 milliard d’actifs sous gestion, m'a ouvert un peu plus grand les portes des meilleures solutions sur le marché. C'est aussi un groupe d’étude et de réflexion pour confronter les points de vues, les expériences, nous informer, nous former avec les meilleurs. Concernant l'organisation du cabinet, nous sommes 4 personnes dédiées à la clientèle, et 2 personnes en back middle office. Le positionnement « gestion de fortune » du cabinet s'accentue chaque jour avec de très beaux dossiers en cours. Je crois que pour perdurer et se développer, il faut être spécialisé et reconnu dans une niche.
3) Quelles sont les conséquences, à votre avis, d’une réglementation de plus en plus forte ? Que pensez-vous de la disparition du 3ème usage du courtage ?
La réglementation demande d'être staffé comme il le faut. Une personne est dédiée à cela au cabinet. C’est un aspect normal des choses, nous faisons un métier sérieux qui nécessite rigueur et écrits. Concernant le 3ème usage, cela n'est pas compatible avec DDA. Concrètement, afin de maintenir des relations apaisées et « smart » entre confrères, il serait bon d'instaurer une règle commune et précise d'indemnisation.
4) Quelles sont vos partenaires privilégiés ?
J'apprécie les belles signatures, par exemple Thema, Generali, Cardif, et l'humain a beaucoup d'importance. Un partenaire engagé, réactif et audacieux pour construire ensemble la meilleure proposition client, c’est un must et ça existe !
5) Comment gérez-vous la crise actuelle ?
Les clients sont peu stressés par les marchés financiers. J'avais protégé une bonne partie des positions le 24 février, lendemain de l'hospitalisation du premier malade en France. Il faut dire que l'année 2019 a été fructueuse et les clients sont davantage intéressés par « quand racheter » plutôt qu'inquiets. Cependant, il faut rester lucides, et, de toute évidence, l'envie d'investir dans de nouveaux projets de façon générale va être freinée dans un contexte général déprimé. Être accompagné par son conseil prend tout son sens.
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