Nous avons rencontré Dominique DIMIER, associé-gérant Verum Gestion Privée.
1) Quel est votre parcours ?
Mon tout premier poste fut chargé de promotion chez FUN Radio, alors propriété du groupe Hersant. Ça n’a pas duré très longtemps et j’ai débuté véritablement dans le conseil en stratégie orienté services clients et commercialisation, métier que j’ai exercé par la suite dans une multinationale japonaise qui vivait la révolution numérique au milieu des années 90. Lors d’un baptême, je rencontre Stéphane Grauer, qui me dit que Gérard Poirelle, son patron chez Cyrus, cherche un profil comme le mien. Avec Meyer Azogui, ils décident de m’embaucher pour faire ce que je connaissais. Ayant fait du droit, j’ai décidé de poser mes valises dans cette profession, me suis formé à l’Aurep et ai beaucoup appris de mes pairs cyrusiens. 20 ans après, j’ai une grande gratitude pour ces trois professionnels qui me donnent chaque jour la joie de pratiquer un métier passion. J’ai pris mon indépendance en 2007, pour mes 40 ans, et j’ai fondé Verum. Sur le plan académique, j’ai la spécificité d’avoir une formation en philosophie, orientée responsabilité économique.
2) Votre cabinet aujourd’hui ? Pouvez-vous nous décrire votre structure ainsi que ses spécificités éventuelles ?
Pendant une dizaine d’années, je me suis attaché à privilégier les belles rencontres et limiter le nombre et le profil des clients, dans l’esprit d’un multi-family office. On vient chez Verum pour travailler le sens que l’on donne à son patrimoine, ses affaires. Nous parlons parfois de coaching patrimonial. Nos clients sont de toute obédience, religieuse et laïque, mais nous reconnaissons volontiers être inspirés par la doctrine sociale de l’Eglise et les principes de philosophie humaniste très fertile ces dernières années. Nos clients habitent un peu partout et nous avons des bureaux à Lyon et Neuilly-sur-Seine.
3) Quelles sont les conséquences à votre avis d’une réglementation de plus en plus forte ? Que pensez-vous de la disparition du 3eme usage du courtage ?
Il y a deux ans, face aux propositions de rachat régulières et le discours ambiant, je me suis demandé s’il n’était pas raisonnable de s’adosser à un groupe. J’ai demandé à Pascal Pineau, de Métisse, de venir nous challenger. En fin connaisseur de la profession et de ses enjeux, il a su nous faire prendre conscience de nos atouts ; en particulier la bonne ergonomie réglementaire et de rentabilité de l’entreprise. La réglementation n’est pas une contrainte mais un enjeu de relation client et nous avons décidé de nous développer en nous appuyant sur les talents de l’équipe. L’abandon du 3e usage est une demande légitime des clients et de ceux qui croient en la qualité de leurs services.
4) Comment gérez-vous la crise actuelle ?
Fortement digitalisée et habituée aux clients distants, l’équipe a été opérationnelle très vite. Notre politique d’écrêtages réguliers nous avait permis de sécuriser une grande partie des gains de ces dernières années. Aussi, nous avons accompagné des clients, mais aussi des prospects, dans une série importante d’investissements au cœur de la chute boursière. Nous allons néanmoins devoir être patients sur la restauration des valeurs liquidatives des produits structurés en portefeuille et sommes très attentifs aux actifs non cotés importants dans nos allocations.
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