Dans tous les domaines, puristes et laxistes s’affrontent et, dans sa sagesse, l’Institut National des Appellations d’Origine, vient, de régler le conflit entre tenants du camembert au lait cru et amateurs de lait pasteurisé1.
Sur les marchés, le conflit n’est pas tranché. Sur les quatre premiers mois de l’année, la plupart des grands marchés actions ont connu des performances voisines de zéro2, ce que les uns considèrent comme un signe de « fatigue », préalable à une baisse significative, tandis que les optimistes relèvent que la hausse des bénéfices a été compensée par la baisse des valorisations. Finalement, les investisseurs semblent avoir les idées moins claires que les producteurs de camembert. Cette leçon vaut bien un fromage.
Bernard Aybran est directeur de la multigestion d’Invesco AM.
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1) Une commission d’enquête sous l’égide de l’INAO va établir un cahier des charges de fabrication du camembert qui devra ensuite être validé par l’Union européenne.
2) Performances dividendes réinvestis, en euros, pour les indices Etats-Unis (-0,2%), Europe (+0,2%) et Emergents (-0,5%).