Le dollar américain (USD) a connu un important rebond au cours du mois passé, avec des implications sur toutes les classes d'actifs. Comme l'a déclaré un jour l'ancien secrétaire au Trésor des États-Unis, John Connally : « le dollar est notre devise, mais il est votre problème ». Pour les marchés, le problème est de savoir quand et comment cette hausse prendra fin.
Nous pensons que l’appréciation a eu différentes origines, dont certaines d'ordre technique, et nous prévoyons un affaiblissement progressif au fur et à mesure que le marché se penchera à nouveau sur les fondamentaux.
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Les États-Unis sont les seuls à disposer d’une banque centrale engagée dans un processus avancé de resserrement monétaire et d’un moteur économique qui tourne de manière décisive, voire qui rugit. En d'autres termes, le momentum sur le dollar est encouragé par des doutes sur la croissance et sur l'inflation ailleurs dans le monde ainsi que sur la trajectoire des hausses de taux de la Banque centrale européenne et de la Banque du Japon.
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À la mi-avril, l'EUR/USD se situait à 1,24 et, cette semaine, il s'échange autour de 1,17. L'USD/JPY est quant à lui passé de 107 à 110 sur la même période.
À de tels niveaux, l’impact devrait être modeste sur les marchés émergents. Historiquement, ces derniers ont souffert dans un environnement de dollar fort car leur dette (dont la dette souveraine) tend à être détenue en USD. Des risques demeurent si cet environnement monétaire se maintenait, mais compte tenu de notre scénario de base pour l'USD, de l'amélioration des fondamentaux des marchés émergents et de la jeunesse relative de leur cycle économique, nous sommes fermement convaincus que les économies émergentes devraient offrir davantage de potentiel haussier.
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Stéphane Monier est responsable des investissements chez Lombard Odier.