Possédant près de 3,5 millions de m2 de bureaux en Ile-de-France, les entreprises du secteur financier restent fondamentalement attachées à la capitale et ses alentours. Mais au sein même de la région, leurs stratégies immobilières évoluent au fil des ans. Une étude que vient de publier Knight Frank analyse ces différentes tendances.
Si historiquement les grandes banques se concentraient au cœur de Paris, la crise financière de 2008, le contexte des taux bas et le défi de la digitalisation les ont majoritairement contraintes à migrer en première couronne. Le dernier exemple en date est l’implantation du Crédit Agricole à Montrouge, qui devrait occuper près de 200.000 m2 dans la commune d’ici 2021.
Le centre de la capitale reste malgré tout très prisé par les entreprises financières. C’est notamment le cas des Fintech. Les quartiers du 2e, 8e et 9e arrondissements concentrent à eux seuls 48% des Fintechs parisiennes.
Leurs bureaux sont néanmoins de taille modeste, dépassant rarement les 500 m2. En outre, la pénurie des bureaux à Paris pourrait les inciter à l’avenir à pratiquer le coworking, ainsi qu’à abandonner la capitale au profit de la banlieue.
Un secteur reste toutefois durablement implanté au centre de Paris : celui de la finance internationale. Avoir une adresse prestigieuse où recevoir et être proches de ses clients constitue une véritable stratégie commerciale pour les banques d’investissement, les gérants d’actifs ou les courtiers.
C’est ainsi qu’en 2020, Lazard Frères occupera plus de 10.000 m2 boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement de Paris. « L’immobilier est plus que jamais un sujet stratégique pour les entreprises, qui en dépendent pour poursuivre leur développement et faciliter l’embauche des meilleurs profils », conclut le directeur étude et recherche chez Knight Frank, David Bourla.