Fort de performances consistantes depuis sa création en novembre 2005, le fonds Stable Return (LU0227384020) pèse aujourd’hui plus de 14 milliards d’euros. De quoi susciter l’intérêt…
4 questions à Marc Olivier, directeur général de Nordea en France.
Quels sont les caractéristiques de ce fonds ?
Il s’agit d’un fonds global diversifié. Son objectif principal consiste d’abord à préserver le capital sur un horizon à 3 ans, avant d’assurer des rendements les plus réguliers possibles.
Pour répondre à ce double objectif, le fonds est géré selon une approche en budget de risque. Cela signifie que le risque, mesuré par la volatilité, doit d’inscrire dans une fourchette de 4 à 7%. A fin mai, le fonds affichait effectivement une volatilité d’environ 4% par an, calculée sur les 3 dernières années.
Il s’agit donc d’une gestion prudente qui repose sur des actifs « classiques » et très liquides : des actions, des obligations, du cash et des devises.
En termes de performance ?
Ce fonds existe depuis plus de 10 ans. Sur les 5 dernières années, il a dégagé un rendement de +6,84% par an et son ratio de Sharpe ressort à 1,51 sur la période. (1)
En termes d’allocations ?
A fin mai, le portefeuille était investi à 38% en actions, 4% en cash et le reste en obligations.
38% en actions peut paraître élevé pour ce profil prudent mais il est important de préciser qu’il s’agit d’actions « stables », caractérisées par une plus faible volatilité ou beta par rapport aux marchés des actions.
On peut y trouver par exemple des actions des secteurs de la santé, des services aux collectivités ou certaines valeurs technologiques. En fait, les gérants cherchent à éviter les secteurs dans lesquels les fondamentaux sont moins stables et les niveaux de valorisation trop élevés, donc trop chers.
Comment s’est-il comporté pendant le Brexit ?
Le fonds s’est très bien comporté pendant les deux jours noirs et ce grâce au principe de balance des risques.
Quand les marchés actions chutent, on assiste à un « flight to quality » en faveur des actifs les plus sûrs. C’est bien cette stratégie qui a protégé le fonds lors de la récente correction des marchés.
C’est ainsi que le jeudi 23 juin au soir, la veille du Brexit, le fonds affichait une performance de +4,79% depuis le début d’année. Le lundi 27 juin au soir, il clôturait à +5,04% pour la part BP en euros !
La partie obligataire a plus que compensé la baisse de la poche actions. Alors que les actions perdaient 1,28 % sur les deux jours, les obligations « sûres » gagnaient 1,48%, CQFD.
La bonne diversification du portefeuille et ce principe de balance des risques ont démontré une fois encore leur efficacité, dans les périodes de baisse de marché, mais aussi celles de hausse. (2)
EF/FL
Voir aussi
(1) sur 3 ans, une performance de +6,25% par an et sur 10 ans, une performance +4,84% par an. Source Morningstar, au 31/05/2016.
(2) Le fonds s’est également bien comporté lors des périodes de stress des marchés en janvier 2011, août 2015, décembre 2015 et janvier 2016.