C’est le mois prochain que la société met sur le marché son dernier véhicule en obligations convertibles.
En dépit de son nom, la société créée en 2000, n’est pas un club d’entrepreneurs, « ni de business angels » souligne Frédéric Zablocki, associé et PDG. Bien que ce dernier ait derrière lui un parcours de serial entrepreneur, ce qu’il met en avant c’est la force d’une structure qui s’est forgée une certaine légitimité dans l’univers du financement des TPE.
Avec 2 autres associés, Entrepreneur Venture démarre ses activités assez logiquement dans l’univers techno (comme le voulait l’époque) avec un FCPI. En 2006 la société reprend Viventure 1, géré par Vivendi qui souhaite se désengager. Puis à partir de 2007, l’entreprise va sur le marché du retail alors qu’elle s’adressait jusque-là à une clientèle d’investisseurs institutionnels. La société s’est ouverte au retail dans un premier temps au travers de banquiers privés, puis de CGPI il y a 5 ans et indique travailler aujourd’hui en direct avec une centaine d’indépendants.
Un tournant est pris en 2013 avec un premier fonds d’obligations convertibles, il s’agit du le FCPR « Entrepreneurs et Familles ». Le succès est au rendez-vous : 7 millions d’euros sont collectés la 1ère année, 14 millions l’année suivante… Plusieurs générations de FIP et FCPR plus tard (et environ 120 émission de convertibles en 5 ans), Entrepreneur Venture gère quelque 700 millions d’euros avec une trentaine de véhicules.
Le prochain véhicule, « Entrepreneur et rendement », sera lancé le mois prochain avec une durée de 5 ans ; l’objectif est de collecter 50 à 60 millions.
Il ne s’agit pas de « dette chère mais de capital pas cher » à un moment où les banques peinent parfois à suivre les preneurs de risque. Certes elles proposent des financement extrêmement bon marché « j’ai en tête un financement sur 7 ans à… 0,87% » indique Frédéric Zablocki, mais se montrent souvent très frileuses : « elles ont un taux de casse faible, de l’ordre de 1,2%, mais à quel prix ! »
De son coté, Entrepreneur Venture entend poursuivre sur sa voie. Alors qu’en mars dernier avait lieu le « Trophée des futures Licornes » en partenariat avec Euronext et le magazine Challenge, l’entreprise s’est fixé comme objectif un total d’encours supérieur à un milliard d’euros en 2020.