En 2017, les OPCI ont franchi un nouveau record en termes de capitalisation : 13 Md€. Mais la collecte n’a pas progressé au même rythme que les années précédentes prévient Frédéric Tixier, journaliste du site PierrePapier. Quels facteurs expliquent cette rupture de tendance ? Quels types d’actifs les OPCI ont-ils privilégié l’an dernier ? Les réponses de Marie-Eloïse Gravier, analyste OPCI à l’IEIF.
En 2017, le niveau des souscriptions en OPCI accuse un léger repli par rapport à son niveau de 2016. Comment expliquer cette tendance ?
Le chiffre 2017 (3,97 Md€) est effectivement en retrait par rapport à celui de 2016 (3,99 Md€). Il faut déjà rappeler que cette baisse intervient dans un contexte où l’épargne dirigée vers les contrats en assurance vie -principaux récipiendaires des souscriptions en OPCI- est elle-même en recul de plus de 16%. Elle peut s’expliquer par plusieurs facteurs : l’attentisme des épargnants, décontenancés par le discours négatif des pouvoirs publics envers l’immobilier ; la prudence de certaines sociétés de gestion, visant à limiter la collecte au niveau de leurs investissements potentiels ; et celle de certaines compagnies d’assurance soucieuses, quant à elles, de limiter l’exposition immobilière de leurs portefeuilles. Le ralentissement observé des souscriptions est d’ailleurs essentiellement provoqué par la baisse de la collecte des plus imposants OPCI en termes de capitalisation. Les deux premiers par la taille, Opcimmo, géré parAmundi Immobilier, et Axa Selectiv’immo, géré par Axa Reim, accusent des replis de respectivement 5,5% et 10,6%. En revanche, les OPCI Grand Public créés récemment, ou en cours de développement, n’ont pas connu de baisse de leurs souscriptions.
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