Paris est en train de flirter avec le risque d'une bulle immobilière. C’est le dernier « Real Estate Bubble Index » publié par UBS qui le dit. Les prix culminent à des niveaux records. Plusieurs facteurs ont contribué à accélérer l'augmentation des prix ces derniers trimestres : des conditions de financement avantageuses, un regain d'optimisme à l'égard de l'économie et les fantasmes de gains liés au Brexit.
Bref, Paris est la ville d'Europe continentale où l'accession à la propriété est la moins abordable.
Les signes d'une surévaluation se multiplient, car les revenus et les loyers stagnent en termes réels, alors que les prix atteignent de nouveaux sommets. Résultat: Paris connaît les prix les plus prohibitifs d'Europe continentale. Pour acheter un logement de 60 m2, un salarié qualifié dans le tertiaire doit y consacrer 14 ans de salaire. Il semble donc improbable que la hausse des prix continue à ce rythme.
Il apparaît que le risque d'une bulle le plus élevé se situe à Hong Kong, suivie de Munich, Toronto, Vancouver, Amsterdam et Londres. De forts déséquilibres sont également manifestes à Stockholm, Paris, San Francisco, Francfort et Sydney. Les valorisations sont élevées à Zurich et Genève, ainsi qu'à Los Angeles, Tokyo et New York. A l'inverse, les marchés immobiliers semblent être à leur juste valeur à Boston, Singapour et Milan, voire sous-évalués à Chicago.
L'étude a montré que le rapport prix/revenu médian des villes analysées a progressé de 5,5 en 2008 à 7,5 en 2018. Sauf à bénéficier d'un héritage conséquent, la plupart des ménages ne peuvent plus se permettre d'acheter un logement dans un grand centre financier. Comme le logement devenait inabordable pour les habitants au cours des cinq dernières années, presque toutes les villes devenues trop chères ont introduit des règles supplémentaires, telles que l'imposition de droits de timbre ou un contrôle des loyers.
Pour consulter les résultats du Real Estate Bubble Index 2018, cliquez ICI.