Il ne fait maintenant plus aucun doute pour personne, du moins pour les plus lucides d’entre nous, que l’Etat Providence ne pourra plus financer correctement nos retraites. Ce n’est d’ailleurs pas un mal typiquement français puisque selon une étude réalisée par le World Economic Forum (WEF) relayée par la société de gestion Mirabaud, le déficit des caisses de retraite de 7 pays (Etats-Unis, Chine, Inde, Grande Bretagne, Japon, Canada et Australie) est actuellement estimé à 70.000 milliards de dollars, soit 1,5 fois leur PIB.
Si les caisses sont vides, c’est en grande partie en raison de l’allongement de l’espérance de vie, lequel déséquilibre le rapport entre les actifs et les retraités : de 8 pour un actuellement, il devrait passer à 4 pour un en 2050.
Des solutions sont-elles quand même envisageables pour permettre aux futurs inactifs de vivre décemment ? Côté pouvoirs publics, la première mesure a logiquement été de repousser l’âge statutaire de la retraite (72,5 ans au Danemark, par exemple). D’autres nations (en l’occurrence la Suède, l’Italie, la Grèce, l’Allemagne et l’Autriche) ont eu l’idée de modifier leur système en favorisant la mise sur pied de plusieurs piliers de prévoyance.
La France, de son côté, vient de mettre au point une enveloppe unique (le PER pour Plan d’épargne retraite) afin de simplifier la constitution d’un complément retraite et d’attirer un plus grand nombre de candidats à cette épargne. Exit donc les Contrats Madelin, article 83, PERCO ou PERP.
Welcome les PER individuels, collectifs et obligatoires avec surtout la possibilité de profiter de son épargne soit en rente soit en capital : un sérieux ravalement susceptible de rendre plus accessible ce nouvel outil auprès des Français.
A noter que pour ceux qui voudraient, en parallèle, donner une connotation durable à leur investissement, la Loi Pacte impose à tous les asset managers de proposer au moins un fonds labellisé ISR, Greenfin ou solidaire dans leur offre de contrats d’assurance-vie d’ici à 2020 et 3 fonds ISR, Greenfin et solidaire d’ici à 2022.
Pour consulter l’analyse Mirabaud, cliquez ICI.