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La fraicheur de ce temps nous rappelle que l’hiver est désormais bien installé ; il nous rappelle également qu’il existe des investissements provenant de la zone nordique.

Pure coïncidence ou volonté délibérée ? Lazard et Nordea ont, avec quelques jours d’intervalles, présenté de nouveaux les avantages de ces fonds nordiques.

Dès lors, la question qu’on se pose c’est pourquoi investir dans la zone nordique ?

D’un point de vue macroéconomique, les facteurs sont positifs. La Norvège est à la tête du classement Legatum qui mesure la prospérité d’un État suivie de près par le Danemark, la Suède et la Finlande. Parmi les 10 pays noté AAA, trois sont nordiques (Danemark, Norvège, Suède). En outre, ces États jouissent d’un système bancaire solide qui a très bien passé la crise financière ainsi que d’une fiscalité attractive avec un taux d’imposition abaissé pour les entreprises de 22%.

La zone nordique est aussi une zone essentielle en termes d’innovation puisque Stockholm est la seconde ville au monde après la Sillicon Valley à avoir des start-up qui ont émergé au-delà du milliard de dollars (Skype, Spotify, King).

Selon Thomas Brenier, gérant du fonds Norden et Norden Small, « une zone qui représente seulement 7% des grands indices euros, qui est mal représenté du point de vue de ses qualités » et qui jouit pourtant d’un « dynamisme unique en Europe, ce qui explique en grande partie la surperformance boursière ».

C’est à partir de ces constatations, qui sont aujourd’hui toujours d’actualité d‘après Lazard, que le fonds Norden est né.

Aujourd’hui le fonds actions Norden (large cap) c’est 1,1 milliards d’euros d’actifs sous gestion, investi en Suède, Danemark, Finlande et Norvège. Un portefeuille concentré (35-60 lignes) qui se détache aujourd’hui peu à peu de son indice de référence MSCI Nordic (Novo-Nordisk), dont la principale valeur représente tout de même 15% de l’indice. Loin de l’indice le géant préfère mettre en œuvre un processus de gestion en deux temps :

  • L’identification des entreprises créatrices de valeur sans prise en compte du cours de bourse
  • L’évaluation et valorisation de ces entreprises d’après les multiples (historiques et implicite), le DCF, etc… afin d’obtenir une « fair value » (juste valeur)

Un processus de gestion dynamique qui s’intéresse au management de l’entreprise et rigoureux car le taux de rotation est de 80% avec une détermination du poids des titres en fonction de critères objectifs (qualité de la société, potentiel de hausse, niveau de risque, …) et « jamais en fonction du poids dans l’indice ».

En termes de performances, depuis le début de l’année c’est 13,6%. Certes, c’est moins bien que les fonds de sa catégorie mais toujours mieux que son indice de référence. Thomas Brenier reste optimiste pour l’avenir avec des titres tel qu’Autoliv qui a un beau potentiel de croissance à long terme. 

Si vous n’êtes pas très large cap, Lazard a également un fonds small cap « Norden Small » et si vous avez des difficultés à choisir entre ces deux fonds, ne vous tournez pas vers Thomas Brenier qui, lui-même est incapable de choisir « ça reste difficile pour moi, c’est comme si vous me demandiez de choisir entre mes deux filles ».

SL/FL

Classement legatum