La maison de gestion maintient des vues positives, en dépit des interrogations qui entourent l’évolution des taux, sur le marché corporate, en particulier le segment du haut rendement américain en notant qu’il existe une corrélation, inversée, entre le cours du brut et les rendements obligataires.
Une des explications est à chercher du côté de la structure des indices. Alors que la baisse des cours du pétrole profite au pouvoir d’achat des ménages, elle pèse sur la solidité des opérateurs du secteur, valeurs pétrolières et parapétrolières.
CPR AM note que si au début des années 2000, les émissions issues du secteur des télécom représentaient plus de 50% du papier mis sur le marché américain dans le segment High Yield, aujourd’hui cette industrie que ne représente qu’à peine plus de 20% des émissions. En revanche, dans le même temps le poids des émissions des acteurs « énergie » sur le HY américain est passé de d’environ 2% à 10%. Aujourd’hui, leurs poids dans l’indice HY ont convergé dans une fourchette de 12 à 16%.
Reste à savoir comment vont évoluer les perspectives de ce segment de marché… Les opérateurs du secteur énergie ont été mis à mal par la baisse des cours (voir par exemple sur le Vieux continent Vallourec qui entame augmentation de capital de l’ordre de 1 milliard d’euros).
Les facteurs qui militent en faveur d’une exposition au High Yield américain ? Une « valorisation qui est attrayante au regard du scénario de risque dans une optique de portage » même s’il convient d’être vigilant « à la volatilité liée au pétrole, aux incertitudes actuelles (FED, émergents) qui devraient perdurer et entrainer une nouvelle dégradation des spreads ».
Quoi qu’il en soit, même si le taux de défaut attendu cette année sur le secteur énergie est de l’ordre de 16% (contre 10% pour l’indice HY dans son ensemble), le taux de spread moyen du secteur énergie à plus de 1600 pdb est à comparer aux 640 points d’écart en moyenne des valeurs hors énergie de l’indice.
FL/SL