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Pas facile de travailler sur l’obligataire compte tenu des incertitudes sur l’évolution des taux, mais attention à ne pas se prendre les pieds dans le tapi avec les marchés actions : avec plus de 16.000 milliards de dollars d’actifs à leurs bilans, les Banques centrales ont accumulé « l’équivalent de 43% du MSCI World » a rappelé mardi Philippe Lespinard, directeur de la gestion obligataire chez Schorders au cours d’un tour d’horizon des stratégies obligataires de la maison.

En dépit des questions qui se posent, l’univers obligataire recèle d’opportunités pour les opérateurs qui ont adopté une gestion active et qui n’hésitent pas à profiter de la volatilité des marchés pour tirer parti de la dispersion des rendements, estime-t-il.

La période apparaît plus propice aux gérants actifs que ne l’ont été par exemple l’automne 97 ou l’hiver 2006 au cours desquels on a pu constater une moins grande dispersion des performances. Reste que le marché est difficile et qu’ « un tiers des ordres dans le crédit ne peuvent pas être exécutés faute d’une liquidité suffisante », explique Philippe Lespinard.

Parmi les segments mis en avant par Schroders dans le cadre de ses stratégies obligataires : les infrastructures. Un marché d’entreprises telles que les opérateurs de concessions autoroutières, les aéroports, les réseaux de distribution, etc, avec des cashflows récurrents et prévisibles, des entreprises arrivées à maturité et, dans les pays développés, un environnement réglementaire stable.

Autant d’éléments qui expliquent que « la dette infrastructure bénéficie d’une prime de rendement qui se compare avantageusement au crédit de même notation ».

Autre terrain de jeu pour Schroders, le marchés des ILS (Insurance-Linked Securites), ces papiers émis par les assureurs et ré-assureurs qui souhaitent transférer le portage de l’engagement à des investisseurs. C’est dans cet univers que l’on trouve les fameux Cat(astrophe) bonds.

En dépit des risques climatiques qui font la une des journaux, le marché des ILS se révèle bien moins volatile que nombre d’autres classes d’actifs.

Il semble clair que dans l’obligataire l’heure n’est plus aux stratégies « mainstream » où il suffisait de suivre le mouvement et de se laisser porter par les marchés pour faire de la performance.

SL/FL