Au fil des annonces, « l’affaire H2O » suscite nombre de commentaires et de réactions. Echanges « francs et constructifs » hier avec G.T., de l’inspection d’un grand groupe d’assurance européen : celui-ci estime qu’on assiste à une tempête dans un verre d’eau.
- « Les fonds H2O ne sont certainement pas les seuls à avoir en portefeuille des actifs illiquides
- Avec le développement des SPV* et de tous type de produits dérivés, il y a des actifs illiquides partout
- Jetez un coup d’œil dans le rapport annuel de Deutsche Bank, vous y trouverez en Level 3 pour 25 milliards de dollars d’euros d’actifs illiquides qui sont en valorisation « mark to model »
- C’est le cas dans tous les groupes financiers
- Mais ce n’est pas une raison pour détenir des actifs illiquides lorsqu’on gère un fonds qui lui se doit d’être liquide
- Le fait qu’un actif s’échange de gré à gré pose des problèmes de valorisation
- Mais cela peut aussi présenter des avantages
- On sait par exemple que certains hedge funds ont une volatilité étrangement basse en raison justement de valorisations « mark to model » plus ou moins discrétionnaires
- C’est la raison pour laquelle certaines agences de notation « délissent » les performances des Hedge funds »
Voir aussi
* SPV : Special Purpose Vehicle, structure de cantonnement qui apparaît parfois au hors-bilan