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Dans un contexte de taux durablement bas, les fonds monétaires et obligataires n’ont plus grand-chose à offrir aux investisseurs. D’autres classes d’actifs pourraient, à l’inverse, en tirer parti. Directeur général du cabinet Equance, Didier Bujon préconise une nouvelle répartition des portefeuilles, dont le maître mot est la diversification.

Bien qu’il semble être tombé en désuétude aux yeux de certains (Voir Quel avenir pour le fonds en euros ?), Didier Bujon appelle à ne pas abandonner entièrement le fonds en euros, et recommande aux profils prudents de lui allouer au minimum 15% du portefeuille. Il rappelle qu’en suivant l’inflation, le fonds en euros est une « solution acceptable pour ne pas avoir d’érosion sur le capital ».

Quant à l’obligataire, le professionnel affirme que lui consacrer une part n’a d’intérêt « qu’à la condition que les supports d’investissement soient suffisamment diversifiés ». Il recommande de balancer entre obligations gouvernementales et privées, entre investment grade et high yield, entre maturités courte et longue. Et enfin de sélectionner des obligations de zones géographiques différentes pour « jouer sur les devises ».

Si les taux toujours plus bas ne font pas l’affaire des fonds monétaires et obligataires, ils ouvrent la voie à une autre classe d’actif : l’immobilier commercial. Les investisseurs pourraient en effet en profiter pour emprunter à faible coût, le rendement de ce type d’investissement « pouvant facilement atteindre 4% », souligne Didier Bujon.

Plus surprenant, et à contre-courant de l’opinion générale, le patron d’Euquance estime que les marchés actions pourraient bénéficier eux aussi de la baisse des taux, préconisant aux profils équilibrés de leur accorder 65% du portefeuille.